Chers adhérents, chers amis des Ateliers Agora,
Les Ateliers Agora accueillent Eva Sebben, Renée Marcinek, Nathalie Vuillemin, Marie-Clotilde Palay, Chantal Niox, Michelle Picca Angers, Yez, Danielle Lorin et Alys Ballard du 5 au 23 mars 2019.
Le vernissage aura lieu le vendredi 8 mars à 18h00.
La représentation de la femme reflète les conceptions esthétiques, sociologiques, morales, de l’époque à laquelle l’œuvre a été créée. Cette exposition explore diverses facettes de la représentation du corps des femmes à travers la peinture et la sculpture.
L’exposition est à découvrir du 5 au 23 mars de mardi au samedi de 10 à 12h00 et de 15 à 19h00 ainsi que le dimanche matin de 10 à 12h00 aux Ateliers Agora à Eyguières
L’équipe et l’ensemble des bénévoles vous attendent avec impatience.
Visite virtuelle
Souvenirs de vernissage:
« Le propre de l’homme est de se raconter des histoires. Certains jours plus que d’autres. Aussi faut-il prendre grande soin d’être toujours un peu soupçonneux et de guetter d’où sortent les mots qui élaborent le monde : de la bouche de Socrate ou de Protagoras ? Imaginez un soir de pluie, des hommes et des femmes prisonniers par les intempéries trouvent refuge dans une abbaye. Ils décident alors pour passer le temps de se raconter des histoires. Des histoires vraies qui racontent comment les méchants sont malins et les gentils sont bons. De quoi parlent-ils alors ? D’amour forcément, ou plus exactement, du parfait amant. Les hommes n’apprécient guère les tours des femmes et les dames jugent sévèrement la déloyauté des messieurs de leur temps. Evidemment, il sera montré que la vertu n’est pas toujours féminine mais c’est en toute liberté qu’hommes et femmes échangent leurs savantes paroles non loin des Pyrénées, sur le sol de Navarre, dans l’Heptameron. Les femmes de France aimaient écrire et avant Marguerite, Marie avait aussi filé quelques vers octosyllabiques. Elle y célébrait bien sûr l’amour entre chevaliers et dames féeriques en des temps celtiques où nul n’ignorait combien les femmes avaient de nombreux pouvoirs magiques. Il est vrai bien évidemment que les femmes des châteaux avaient bien plus de droits que celles des hameaux, qu’il fallait se payer des armes pour être guerrière, ce qui était impossible aux lavandières et à la cour d’Aquitaine comme à celle de Bretagne, Aliénor et Anne avaient peu d’états d’âme. Mais il est de l’histoire comme des souvenirs cachés au fond de la mémoire, elle s’estompe. Il est des mondes qui s’effacent et qui emportent loin des hommes jusqu’au dernier témoignage. Excalibur s’est évanouie dans les eaux du lac et Marguerite de Navarre a été sortie du Lagarde et Michard. A moins que je ne vous raconte à mon tour des histoires. Mais ce que femme veut… »
Béatrice Hermesdorf